Les possibles

Entrer dans l’univers de Virginie Grimaldi, c’est accepter d’être saisis par nos propres émotions. On passe du rire aux larmes, de la colère à la compassion.

Résumé : Juliane n’aime pas les surprises, quand son père fantasque vient s’installer chez elle après l’incendie de sa maison, son quotidien parfaitement uilé va connaître des turbulences. Jean dépense sa retraite en téléachat, écoute du rock, tapisse les murs de posters d’indiens, égare ses affaires, cherche son chemin. Juliane veut croire que l’originalité de Jean s’est épanouie avec l’âge, mais elle doit se rendre à l’évidence : il déraille

Je viens de dévorer ce livre en quelques jours, moi qui lit de moins en moins. Il m’a tendu les bras au rayon librairie de mon supermarché. C’est un livre attachant, émouvant qui nous parle de l’amour d’une fille pour son vieux père dont elle découvre qu’il est atteint de la maladie d’Alzheimer. Elle va vivre l’évolution de cette maladie, l’étiolement de la mémoire immédiate de celui qu’elle croyait simplement loufoque.

Je suis revenue presque 20 ans en arrière, quand j’étais cadre de santé en banlieue parisienne où j’avais ouvert sous la houlette de mon médecin chef, un service d’une vingtaine de lits pour des personnes atteintes de cette maladie. Je l’ai vécue côté soignant avec les témoignages des familles.

Cette fois, à travers ce livre, j’ai vécu la maladie dans la peau de l’enfant de ce parent qui s’évapore. Ce livre est plein de tendresse et d’amour jalonné par la colère, la tristesse, l’incompréhension et puis par la force des choses au bout d’un moment l’acceptation. Juliane va faire le chemin en accompagnant son père dans un de ses plus vieux rêves.

Si vous croisez ce livre, laissez vous tenter, même s’il est difficile parfois d’accepter l’impensable, devenir le parent de son parent, il faut tenter tous les possibles pour le raccrocher au présent tant qu’on en a la force, par amour pour lui, c’est l’essence même de cette histoire.

Bonne lecture à vous.