Le souffle

Souffle de vie qui sans soucis ne se remarque guère

Je respire et tu respires sans que jamais on ne se demande pourquoi.

Souffle du vent qui caresse nos joues

Jamais ne nous interpelle s’il ne s’agit pas de tempête.

Tant que détresse ou dégâts ne nous heurtent, on se fiche bien, on rigole même,

Mais surtout ne nous en privez pas.

De la bise marine au souffle du baiser,

Quelque soit la tempête en nos coeurs réveillés,

De peur ou de plaisir , laissez nous respirer.

Laissez nous donc ce souffle, sans lui, nous sommes finis.

Dans les abîmes de la nuit, nous ne voulons tomber.

De rage, de desespoir, de colère, de douleur

De soupir, de désir, de calme ou de bonheur

Laissez cette force en nous s’exprimer.

En violence, en douceur, laissez nous disposer

De ce frémissement qui gonfle nos poitrines

Inconscients du risque qu’il peut être perdu.

Inconcients de cette vie qui coule en nous,

Celui qui n’a jamais perdu ne sait pas son bonheur.

Mais gare à vous sa perte peut être soudaine.

Pour celui qui sait, qui connait la douleur du manque

Le retrouver est une hymne à la vie, une renaissance.

Car comme un oisillon qui sort de son nid

Fera prudemment ses premiers battements d’ailes,

Vous ecouterez votre souffle avec délectation

Vous entendrez en vous cette respiration.

Ceci je ne le sais qu’aujourd’hui, grâce à vous Muriel, Guillaume

Merci à vous de ce que vous venez de me faire vivre

Merci de ces leçons de vie qui sont les vôtres

J’en ai pourtant vécu, mais on ne finit jamais d’apprendre.

Ces quelques mots ont été inspirés d’un accident chirugical qui a bien failli coûter la vie à ma jeune soeur. Ils ont été écrits dans le train Toulouse Paris dans les années 2010 en allant à Rouen pour un contrôle de la greffe qu’elle avait subie. Retrouvé dans ma classeur à poèmes, ce texte rejoint aujourd’hui le carnet de poèsies de mon blog.

Pour que les mots ne se perdent pas , pour que les mots nous éveillent.